Randonnée au Port du Plomb

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 – Photos de la sortie –

 

Histoire de Kayak : Ronan et sa fille de CM2 révise l’emploi du passé simple et de l’imparfait.

 

“Nous partîmes ce dimanche matin sous des températures véritablement hivernales, avoisinant le zéro. Pour accélérer le réchauffement de nos organismes, la cadence de nos coups de pagaies se fit dès le départ assez soutenue. Appuyés par un vent d’Est qui nous poussait alors, nous atteignîmes la balise rouge et noire du Lavardin sans trop d’efforts. La lumière matinale miroitait à la surface d’une mer lissée par la brise. Les pagayeurs se rassemblèrent en radeau burent une gorgée d’eau et prirent le cap sur le phare de Chauveau.

Le plateau était entièrement recouvert ce jour de petit coefficient mais dès l’approche de la pointe, les vagues enflant vers la côte nous indiquaient la présence de ces hauts-fonds dont le phare préserve les bateaux. Avisé par ces ascenseurs soudains, le responsable du groupe dévia légèrement le cap prévu pour longer la côte Sud de l’île en direction de la pointe de Sablanceaux, évitant ainsi tout risque de chavirage dans une eau bien trop froide.

Les conditions de mer ayant été favorables tout au long de la randonnée, nous atteignîmes l’ancien embarcadère en avance sur notre programme. Un rapide sondage fut fait pour décider de poursuivre jusqu’au Fort de la Prée et d’y accoster afin de se restaurer à l’abri du vent.
Passé le pont de l’Île de Ré, le vent se fit sentir légèrement plus et son effet, associé au courant de marée, obligea le groupe une seconde fois à dévier son cap pour en anticiper la dérive.

Nous accostâmes sur une petite grève qui formait un triangle de galets et de sable au pied du Fort. Certains d’entre nous s’aventurèrent dans l’enceinte de la fortification, faisant glisser leurs kayaks dans un mince chenal entouré de vase. Le soleil réchauffait les corps et les remparts nous abritaient du vent. Une ambiance conviviale caractérisa le pique-nique. Les kayakistes burent un verre face à ce paysage, mangèrent frugalement et après s’être dégourdis les jambes, ils rembarquèrent dans leurs frêles esquifs et traversèrent la baie.

Azimut 71, face au vent qui enflait alors un peu. C’était la dernière ligne droite et la fatigue combinée à l’envie de rester sur l’eau nous amena à adopter une allure plus lente, jusqu’à l’entrée du Port du Plomb. Nous nous rassemblâmes au pied du phare au bout de la jetée, formant un ultime radeau. L’un de nous prit une photographie immortalisant cet agréable moment. Il fallut bien débarquer, porter les bateaux jusqu’à la remorque, se changer dans le froid et rentrer à Port Neuf pour ranger et nettoyer le matériel. Besogne ingrate mais nécessaire qui met un point final à toute aventure en kayak.”

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Ronan Marec est né à Brest (mais reste ouvert au reste du monde) à la fin des années 70 (mais reste jeune), il est enseignant (mais préfère ne pas en parler lorsqu'il est sur l'eau) et est membre du KOR depuis 2012 (et aime pagayer, randonner, esquimauter, bivouaquer et réfléchir au fait de faire de l'art en kayak et du kayak de l'art...)

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