Cela faisait un moment déjà que nous l’attendions…
De fait, dès le mois de mai, Geoffroy nous avait concocté une mixture dont il a le secret. Écoutez plutôt (plutôt lisez) : un week-end de navigation en longeant la côte de l’estuaire de la Gironde, dans sa partie nord, avec vue sur les falaises et habitations troglodytes près de Meschers, visite de la petite ville de Talmont, découverte des différentes criques et plages autour de Royan, nuitée au camping. Le programme semblait alléchant, riche et varié. Il le fut… (…de bière).
Sébastien BOR : « Très belle sortie sur cette côte qui mérite amplement son nom de “Côte de beauté” : Talmont, les grottes de Matata et Régulus, ainsi que le pont du Diable, le puits de l’Auture, etc. A voir et à revoir sans modération ».
Roland TROUVE : « Pour moi ce week-end a été extrêmement agréable sur tous les plans. Une préparation et organisation claires et précises, une météo idéale pour la navigation et le camping. Un parcours avec de beaux paysages et d’une durée bien adaptée à mon niveau. Un groupe d’une dimension qui permet les échanges avec chacun et une ambiance bien sympa. Donc tous les ingrédients pour donner envie de recommencer ».
Stéphane TONNERRE : « Waouh !! Deux jours super dans un environnement remarquable. Des pagayeurs solides, une organisation au top et des coups de soleil en prime. Super week-end, vivement le prochain ».
Sébastien BILLY : « Une belle première pour un bivouac, dans une très bonne ambiance, qui permet d’espérer dans de belles sorties à venir ».
Ronan MAREC : « Un weekend mémorable, tant pour les paysages traversés, les conditions météo dont nous avons bénéficié, les expériences enrichissantes de navigation éprouvées, que pour l’ambiance de franche camaraderie entre kayakistes qui a émané de cette randonnée ! ».
Geoffroy SIBILEAU : « Magnifique week-end, qui en annonce d’autres, une équipe de randonneurs est née ».
~ Galerie de photos ~
Samedi : Talmont – Saint Georges de Didonne – Talmont
Nous sommes neuf kayakistes : Christophe Le Fahler, Maxime Jamet, Roland Trouve, Ronan Marec, Sébastien Billy, Sébastien Bor, Stéphane Lancereau, Stéphane Tonnerre, Geoffroy Sibileau. La gente féminine n’ayant pas dit son dernier mot : Monique nous rejoint pour la journée du samedi. Le point de départ est fixé à 10 heures à la cale de Talmont. Les éléments climatiques sont de la partie : mer calme, pas ou peu de vent, beau soleil. Comme mise en bouche, un petit slalom entre les poteaux des carrelets, si nombreux ici, s’impose. Puis, dans un calme olympien, nous pouvons à loisir, en nous rapprochant au plus près de la terre ferme, contempler ces belles falaises calcaires aux trous multiples creusés par la mer, style gruyère, à l’intérieur desquelles l’homme a façonné et aménagé son habitation.
Bien sûr et en particulier, les fameuses grottes de Matata. Mais pas que ! De véritables petits escaliers et chemins parcourent les falaises, menant aux «demeures» aménagées plus ravissantes les unes que les autres. Bref, le regard aimanté par la droite, en haut, je serais incapable de vous décrire la berge opposée…
Le pique-nique a lieu à la pointe de Suzac, devant le camping où nous passerons la prochaine nuit, après 2 heures 30 environ de navigation. Chacun déballe son casse-croûte, salade ou plats lyophilisé, bien que le partage soit aussi il me semble de la partie.
Chemin retour avec le courant dans un premier temps contre nous. Pour les connaisseurs, il paraît que « la renverse ne s’est pas encore faite». Nous avons pu fignoler l’aperçu du matin et découvrir ce qui nous avait échappé à l’aller, aidé en cela par un copain toujours bien attentionné, nous signalant ici ou là les lieux pittoresques ou originaux. Au gré du parcours des uns et des autres, des kayaks se sont rapprochés, l’espace de quelques coups de pagaie, rendant de petites discussions inévitables, sur tout et sur rien. Sous l’eau le matin, une voiture (Fiesta décapotable) échouée là vers Meschers se laisse maintenant découvrir. Les raisons du pourquoi du comment fusent : chacun ayant bien sur SA version. Le kayak rendrait-il imaginatif ? A l’approche du petit port de Talmont, les plus téméraires prennent le sillage et surfent sur les vagues des bateaux rentrant au port. Sensations garanties. Il nous faut attendre un peu la remontée de la marée afin de pouvoir accoster sur la cale (faut bien qu’il y ait un léger contretemps à cette superbe journée !).
Bilan : 25 km – 5h30 de kayak – Vitesse max : 12,4 km/h – Quelques membres ankylosés – Pleins d‘images dans la tête
Visite de la mignonne et proprette petite ville de Talmont (avec son petit musée et sa vidéo nous contant son histoire) et petite mousse à la terrasse d’un bar bien méritée. Puis, un groupe va faire les courses pendant que les autres partent préparer le camping à Saint-Georges (cinq étoiles s’il vous plaît). Enfin, barbecue (loué directement au camping) sur la plage, avec moult petites choses à grignoter pour l’apéro (on ne s’était pas oublié), valse modérée de bouteilles, grillades, dans une ambiance tout amicale, détendue et bienveillante. Discussion, échanges d’expérience, de points de vue sur l’univers du kayak, du Club, sur la vie de chacun, ou plutôt de ceux qui le souhaitent… découverte de l’autre. Extinction des feux à 22:30, et personne n’a trouvé à en redire…
Dimanche : Saint Georges de Didonne – La grande côte Saint-Palais – Saint Georges de Didonne
Réveil vers 8 heures pour l’essentiel, ma pomme grattant un petit quart d’heure de rab. Café, chocolatines pour les plus prévoyants, cake aux fruits (miam miam), gâteaux divers pour les autres. J’ai même vu passer un sandwich jambon-beurre (doux présage au dessalage ?). Démontage des tentes, ménage des emplacements et départ vers 9 h30 pour de nouvelles aventures.
Les mêmes que la veille au départ, sans Monique cependant. Conditions climatiques à l’identique de la veille : peu de vent, mer d’huile, légèrement couvert le matin puis grand bleu toute la journée. De criques en criques, par petits bonds, nous naviguons là encore dans des situations optimales : les ravissantes plages s’enchaînent, les belles architectures aussi, mélange étonnant de demeures balnéaires des années 1920-30 côtoyant les maisons ultra-contemporaines aux structures d’alu gris foncé : Plage de Foncillac, du Pigeonnier, de Pontaillac, de Nauzan, ou encore de Saint-Palais pour ne citer que les plus remarquables. Une attention particulière à l’approche du chenal de Royan, et une consigne : “Voyageons Groupés“ : les grosses navettes venant du Verdon ne laissant aucune place à une quelconque traversée hasardeuse. Quelques rase-cailloux sont tentés, aucun dégât n’est à signaler.
Le pique-nique permet de terminer les restes de la veille, toujours dans un souci de partage et de connivence. Petite sieste ou petit café, voir les deux, avant le chemin du retour.
Chemin de retour que Geoffroy souhaite dynamique et sportif. Or, donc, et durant les 2/3 environ du parcours, une avance soutenue et rythmée est produite, aboutissant inévitablement à l’éclatement du groupe. Pas de soucis, des consignes avaient été donné de ne jamais naviguer seul et de composer des sous-groupes, voir d’accompagner les moins aguerris par les plus expérimentés. Des points rencontres (comme à la gare) sont programmés. C’est là l’occasion de se restaurer, de souffler un peu avant le redémarrage en trombe. Ronan a voulu faire son intéressant et prendre une des rares grosses vague qui passe par là. Mal lui en a pris. Il nous gratifie d’un dessalage des plus réussis, pour notre plus grand plaisir, cela va s’en dire. Nous réalisons le dernier tiers ensemble, cool cool, poussé par la marée montante.
Notre arrivée (l’armada des neufs kayaks) sur la plage de Saint-Georges, en ce bel après-midi ensoleillé ne passe pas inaperçu. Nous nous frayons un «débarquement» entre les nombreux pêcheurs et baigneurs. Pas de temps à perdre, Mesdames, Messieurs, il faut déjà ranger les kayaks et nous changer.
Bilan : 27 km – 5h de kayak – Vitesse max : 14,5km/h – Quelques membres encore plus ankylosés – De nouvelles images dans la tête
Distance totale : 52,3 km
Le retour en minibus est calme et peu animé : chacun se remémorant sans doute les images et flashs préférés de ce superbe week-end. La fatigue, sûrement aussi un peu. Arrivés au club, nous revenons bien vite à la dure réalité : nettoyage et rangement du matériel. Rideau (en fer), et à la prochaine. Car il y aura une prochaine… sous peu… très bientôt… on vous en reparle…
Stef Lancereau
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